Le/la Secrétaire de Mairie / Instituteur-Institutrice/Directeur-Directrice d’école

Les Secrétaires de Mairie Instituteurs (S.M.I.) existent depuis que l’article 25 de la loi du 30 octobre 1886 sur l’enseignement scolaire autorise l’instituteur/l’institutrice rural(e) à exercer également la fonction de secrétaire de mairie avec l’autorisation du conseil départemental.

Dans les années 1950, les S.M.I. étaient 25 000 en France, pour un total de 26 000 communes rurales.Selon le décret du 21 mars 1991 et la circulaire ministérielle du 28 mai 1991, les secrétaires de mairie-instituteurs ne pourront plus exercer la fonction de secrétaire de mairie qu’en tant que contractuels dans les collectivités de moins de 2 000 habitants.C’est à partir de ce moment-là que le poste de secrétaire de mairie (fonction publique territoriale) sera dissocié du recrutement d’instituteur (fonction publique d’Etat)(voir source  https://www.senat.fr/questions/base/1991/qSEQ911219125.html)

Rôle et Missions. Dans les communes de moins de 3500 habitants, le/la secrétaire de mairie est le/la collaborateur/trice du maire et des conseillers municipaux. Il/elle met en œuvre, sous l’autorité du maire, les politiques décidées par l’équipe municipale. Il/elle organise les services administratifs et techniques de la commune, élabore le budget et gère les ressources humaines de la collectivité.

Le secrétaire de mairie doit organiser et assurer l’accueil des usagers du service public dans les meilleures conditions : demandes de pièces d’identité, accueil des nouveaux habitants, demandes de logement, consultation généalogique, cadastre, traitement des réclamations..Il/elle prépare et rédige les actes officiels : état civil (naissance, mariage, décès), délibérations du conseil municipal, arrêtés municipaux (circulation, collecte des déchets….).Il/elle tient à jour la liste électorale, met en place l’organisation des élections et connaît le Code électoral.Il/elle suit les dossiers d’urbanisme, la gestion du cimetière. Il/elle peut assurer, sous l’autorité de l’élu concerné, la responsabilité des services techniques (voirie, espaces verts). Il/elle monte les dossiers de subventions (conseil départemental, régional, Union européenne) et anime des partenariats avec d’autres communes.Il/elle maîtrise parfaitement le Code général des collectivités territoriales et se tient au courant de l’actualité des lois et des règlements.Le métier de secrétaire de mairie demande par ailleurs de nombreuses qualités : compatibilité avec le maire, rigueur, autonomie, aptitude à la gestion des conflits, discrétion et neutralité.

Sous l’Ancien Régime.Avant que la profession soit ainsi réglementée, il existait déjà dans les petites communes au moins un maître d’école dont le nom, la fonction et la signature apparaissent dans certains actes d’état civil comme témoins d’une naissance, d’un décès ou d’un mariage. Ils avaient une double fonction puisqu’ils étaient en même temps sacristain. Ces maîtres d’école, on les découvre au hasard de recherches dans les registres d’état civil.

Sacristain (d’après la définition donnée dans le nouveau dictionnaire de pédagogie et d’instruction primaire publié sous la direction de Ferdinand Buisson dans son édition de 1911).

 On appelle proprement sacristain la personne qui a soin de la sacristie, c’est-à-dire du lieu de l’église où l’on conserve les vases sacrés, les ornements, les vêtements sacerdotaux, etc. Dans les paroisses rurales, les fonctions de sacristain sont associées à celles de bedeau, de sonneur de cloches, souvent aussi de chantre, et c’est l’instituteur qui, sous l’ancien régime, en était chargé. On lit, par exemple, dans le procès-verbal de la nomination d’un maître d’école à Combs-la-Ville, près Melun, en 1788 : « Le maître d’école est obligé d’assister et de chanter à tous les offices, saluts, processions, et généralement à tout le culte religieux et public. ; plus, d’assister et d’accompagner M. le curé ou le prêtre commis de sa part, dans l’administration des sacrements, soit de jour, soit de nuit, soit dans l’église, soit dans les maisons, et de faire les fonctions de clerc des sacrements et de sacristain ; conséquemment de préparer tout ce qu’il faut et le remettre en place après la cérémonie. » On lit d’autre part, dans un règlement édicté en 1824 pour les « instituteurs clercs-laïques » du diocèse d’Amiens, que ces « clercs-laïques », dont la principale fonction est de « servir l’Eglise », et qui accessoirement exercent le métier d’instituteur, doivent « savoir lire, écrire, chanter, être instruits des principales rubriques et cérémonies de l’Eglise », et que « ils auront un costume plus modeste que le commun des laïques ».

*Séverin GRÉGOIRE : on trouve son nom le 9 décembre 1726 dans un acte de baptême en tant que maître d’école. Ce jour-là c’était le baptême de sa fille Marguerite. Celle-ci se mariera avec Lubin ROCQUILLET, le 26 janvier 1734, fille de défunt Séverin GRÉGOIRE et de Marie ROSSIGNOL, en présence de Gilles BOISSON, maître d’école.

Séverin GRÉGOIRE serait né le 28 août 1695 à Meslay le Grenet et il s’est marié le 29 janvier 1715 à Ollé. Sévérin GRÉGOIRE, fils de défunt Mathurin GRÉGOIRE, (décédé le 7 mars 1707 à 43 ans) et de défunte Nicole DEBEAUSSE, (décédée le 27 novembre 1699 à 30 ans), s’est marié avec Marie ROSSIGNOL, née le 12 septembre 1695 à Ollé, fille de Pierre ROSSIGNOL, laboureur, et de Anne HUILLERY de cette paroisse d’Ollé. En présence de Gilles PORCHER, beau-frère et curateur du dit époux de la paroisse d’Ermenonville la Grande.

Le 20 septembre 1729, baptême de Mathieu GRÉGOIRE, enfant posthume de défunt Séverin GRÉGOIRE, maître d’école, et de Marie ROSSIGNOL sa femme. Malheureusement cet enfant décèdera le 22 novembre âgé de 2 mois.Le 4 octobre 1734, baptême de Roch, fils de Roch CHAUVIN, vigneron de cette paroisse, et de Anne DROUARD. la marraine a été Marie ROSSIGNOL, veuve de Séverin GRÉGOIRE.

*Gilles BOISSON : Il est né en 1691 à Ecublé. Il apparaît dans l’acte de mariage vu précédemment et dans l’acte de baptême de son fils Pierre Martin BOISSON, fils de Gilles BOISSON et de Marie GASSE le 4 novembre 1734. Les parents se sont mariés le mardi 20 septembre 1729 à Ecublé; Marie GASSE, fille de Michel GASSE et de Anne SORET était née le 28 mai 1703 à Ecublé. Sur l’acte de mariage, Gilles BOISSON est déclaré homme veuf et les parents de Marie GASSE sont déclarés décédés.

Gilles BOISSON s’était marié en premières noces avec Marie HAMARD à Ecublé. Celle-ci est décédée à Billeheux, commune d’Ecublé, à 42 ans. Marie HAMARD était née vers 1687, elle décèdera le 1er mai 1729 à Ecublé. Le couple aura eu deux enfants : Marie née le 26 janvier 1718 et Marguerite née le 19 juillet 1719 à Ecublé.

Un enfant du couple Gilles BOISSON et Marie GASSE, Modeste, né en 1737, a été enrôlé dans l’armée en 1757. Son surnom était L’Espérance. On trouve son nom sur le registre contenant deux cents feuillets pour porter les noms des sergents, caporaux auprès des soldats et tambours du bataillon de milice de Chartres suivant le nombre dont il se trouvera composé à la revue qui sera faite par le commissaire des guerres pour le mois de décembre 1759. Ce qui est étonnant c’est que chaque soldat a un surnom!

*Jacques CHARPENTIER, maître d’école de la fin de l’année 1736 au 4 février 1750. On trouve son nom noté dans l’acte d’inhumation de maître Nicolas Charles GALLET, 50 ans, curé de la paroisse de Saint Aubin des Bois en date du 6 décembre 1742 ce qui nous renvoie à la succession des curés de la commune.

*Puis Pierre LEPAGE (écrit aussi Le Page) à partir du tout début de cette année 1750 (acte daté du 4 février 1750). A noter que le 18 décembre 1751, a lieu l’inhumation de Pierre LEPAGE, 5 ans et 3 mois, fils de Pierre LEPAGE maître d’école de ladite paroisse et de Marie LOUVRIER. Comme quoi il est parfois très compliqué de faire la part des choses entre différents homonymes!

Malheureusement ce dernier décèdera le 15 avril 1752 à l’âge de 42 ans, maître d’école de cette paroisse de Saint Aubin des Bois, inhumation faite en présence de Mathurin LEPAGE, journalier, son frère.

* Mathurin LEPAGE le remplacera et signera les registres dès le 17 juillet 1752. Une première mention de Mathurin LEPAGE comme « maître d’école de cette paroisse » est faite le 8 septembre sur un acte d’inhumation. En 1762 il est désigné comme sacriste.

Sa femme Marie Etiennette, née HAUDRY, décèdera le 7 juillet 1779 à 47 ans. Sur son acte d’inhumation on peut lire  » Marie Etiennette HAUDRY, femme de Mathurin LEPAGE, en présence de maître Mathurin-Pierre LEPAGE, son fils, vicaire de Clévilliers, de Mathurin LEPAGE son mari, de Pierre LEPAGE son fils, de Jean Baptiste LEPAGE son fils. Signé MALNOU, vicaire de Bailleau L’Evêque, BORDIER, curé de Saint Aubin ds Bois ».

Mathurin LEPAGE, maître d’école, veuf de Marie Etiennette HAUDRY, meurt le 16 octobre 1783, à l’âge de 71 ans ou environ. Ses obsèques ont lieu en présence de Mathurin Pierre LEPAGE, chanoine de Saint Piat, église de Chartres.

*François RIVET maître d’école mais aussi sacristain prend la suite en fin d’année 1783 (indication sur un acte d’inhumation en date du 22 décembre 1783). Quelques annotations au cours de la lecture des actes d’état civil : « en fin d’acte de mariage le 21 février 1792 … François RIVET, maître d’école de cette paroisse… »

« Le 26 octobre 1792, baptême dont la marraine est Marie Anne Angélique RIVET, fille mineure de François RIVET, maître d’école de cette paroisse… »

« en fin d’acte de mariage, le 1er Pluviôse An II (20 janvier 1794)… lesquels futurs conjoints accompagnés de François RIVET maître d’école âgé de 43 ans … »En effet, sous l’Ancien Régime, l’église et l’école sont en fait très liées et le maître d’école est à la fois donneur d’enseignement et sacristain du curé du village « l’aidant dans ses démarches administratives, participant à l’entretien de l’église, chantant lors des messes, assistant celui-ci dans la rédaction des actes d’état civil » Son service auprès des habitants ne s’arrêtera pas là car en 1799 il devient maire de la commune de Saint Aubin des Bois et nous le retrouvons dans la rubrique relatant les maires de la commune.

Il a été baptisé le 7 septembre 1750 à Moléans (Conie-Molitard), fils de Antoine RIVET, originaire de Saint-Valérien Châteaudun, vigneron, et de Jeanne CORMIER qui s’étaient mariés le 25 août 1744 à Molitard. Un fils est né de cette union : François.

Il s’est marié le 7 mai 1776 à Ozoir-leBreuil avec Anne SANTERRE née le 4 février 1745 à Villampuy, fille de Simon SANTERRE et de Anne VILLETTE. Une fille est née de cette union Marie Anne Angélique.

François RIVET est décédé à Saint Aubin des Bois le 17 septembre 1828, âgé de 79 ans (77 ans?), propriétaire, natif de Moléans, veuf de Anne SANTERRE.

Sa femme, née Anne SANTERRE, 70 ans, originaire de Villampuy, demeurant à Saint Aubin des Bois, est décédée à Saint Aubin des Bois le 17 mai 1814,

Au début 1793, An II de la République Française, changement dans la rédaction des actes, « … Par devant moi, Mary MAILLARD, membre du conseil général de la commune de Saint Aubin des Bois, élu le 8 décembre dernier pour dresser les actes destinés à constater les naissances, mariages et décès des citoyens … est comparu en la salle publique de la maison commune … J’ai rédigé en vertu des pouvoirs qui me sont délégués, le présent acte … » et c’est signé Officier public.

Guillaume MAUPERTUIS :

Le 10 octobre 1779, Le Boullay les deux églises, baptême de Marie Françoise Aimable MAUPERTUIS, fille de Guillaume MAUPERTUIS, maître d’école de cette paroisse, et de Marie Françoise HUBERT. Elle se mariera le 13 septembre 1807 à Champseru avec Jean Michel Alexis MASSOT, tailleur d’habits.

Le 4 avril 1792, à Thimert, Guillaume, maître des écoles, et son épouse baptisent leur fille, Marie Louise.

Dans un acte de mariage à Saint Aubin des Bois en date du 12 avril 1811, apparition du nom de Guillaume MAUPERTUIS parmi les personnes présentes « instituteur en cette commune âgé de soixante cinq ans », oncle maternel de l’épouse.

Dans un acte de naissance en date du 20 avril 1812, nous trouvons le nom de Guillaume MAUPERTUIS, « instituteur en cette commune », ami de l’enfant.

Dans un acte de mariage en date du mercredi 1er juillet 1812, dans les témoins à la cérémonie se trouvait Guillaume MAUPERTUIS « instituteur à Saint Aubin âgé de soixante six ans », ami de l’époux.

Guillaume MAUPERTUIS est né le 2 octobre 1745 à Saint Aubin des Bois, fils de (Antoine, erreur) Georges MAUPERTUIS, vigneron, et de Marie Catherine COLLET.

Il s’est marié le 2 août 1773 à Saint Arnoult des Bois : Guillaume MAUPERTUIS, maître des petites écoles, de cette paroisse, fils de Georges MAUPERTUIS, vigneron, et de feue Catherine COLLET, de cette paroisse, et Marie Françoise HUBERT, fille mineure de feu Michel HUBERT et de Françoise CHENARD, aussi de cette paroisse. En présence de Georges MAUPERTUIS, père de l’époux,(qui a déclaré ne savoir signer) et de Antoine MAUPERTUIS, frère de l’époux.

Ils auront un fils François Médard qui sera instituteur (voir ci-dessous).

Guillaume est décédé le 12 mars 1815 à Saint Aubin des Bois à 69 ans, instituteur, fils de défunt Antoine? MAUPERTUIS, et de défunte Marie Catherine COLLET, époux de Marie Françoise HUBERT. Sur la déclaration faite par Michel MASSOT, journalier, demeurant à Saint Luperce, gendre du défunt, et par Antoine François MAUPERTUIS, vigneron, demeurant à Saint Aubin des Bois, neveu du défunt.

Dans les années 1817/1818 il est fait mention au bas des actes de naissances de François Médard MAUPERTUIS instituteur à Saint Aubin des Bois. Qui était-il?

Il est né le 20 Prairial an V (8 juin 1797) à Saint Luperce.

Il s’est marié Fontaine la Guyon le 12 mars 1816 avec Perrine Hyppolite GUÉRINEAU : François Médard est alors instituteur à Saint Aubin des Bois, 19 ans, fils mineur de feu Guillaume MAUPERTUIS, en son vivant instituteur, décédé le 13 mars 1815 à Saint Aubin des Bois, et Marie Françoise HUBERT, domiciliés à Saint Aubin des Bois. Perrine Hippolyte GUÉRINEAU, née à Mottereau le 1er Brumaire An 3 (22 octobre 1794), 22 ans, fille majeure de Fiacre Chrisostome GUÉRINEAU, jardinier, et de Marie Adélaïde DABOIS, domiciliés à Fontaine la Guyon. Assistaient au mariage Jean Ambroise DUFOUR, instituteur à Fontaine la Guyon, 24 ans, Fiacre Antoine Michel GUÉRINEAU, frère de l’épouse, instituteur à Illiers, 21 ans.

Ils ont eu huit enfants nés de 1817 à 1836 au gré des postes d’instituteur comme Saint Aubin des Bois, Blandainville, Trizay-Lès-Bonneval, Neuilly sur Eure, Saint Luperce, Fontaine la Guyon. Le dernier enfant Eugène Constant est né le 4 décembre 1836 à Fontaine la Guyon : le père est inscrit comme journalier, âgé de 39 ans, domicilié à Flonville.

Les secrétaires de Mairie/Instituteurs/Institutrices à St Aubin des Bois depuis 1836

ALLEAUME Louis (fonctions de 1836 à 1851)

Il est né le 4 vendémiaire an 10, 26/09/1801, à Challet (28).

Il se marie à St Aubin des Bois le lundi 30/04/1827 avec Marie Anne Joséphine THIREAU. Louis ALLEAUME, instituteur, 25 ans, demeurant à Saint Aubin des Bois, fils majeur de Pierre François ALLEAUME, garde champêtre, 60 ans, demeurant à Challet, et de Marie Anne GOUABAULT, 62 ans. Marie Anne Joséphine THIREAU, née le 29 fructidor an 10, 16 septembre 1821, couturière, 24 ans, demeurant avec sa mère à Chazay, fille de défunt Lubin Maurice THIREAU, décédé le 22 décembre 1815, en son vivant tailleur d’habits, et de Marie Anne LAILLE, 51 ans.

En 1836, sur la liste de recensement, il est marqué comme instituteur public.

Il apparaît encore sur les listes de recensement en 1851, il est âgé de 49 ans.

DOUVENOT Louis Théodore de 1851 à 1853

Réunion du 19 octobre 1851 en mairie « pour le choix à faire d’un instituteur communal pour la commune. Vu la liste des candidats dressée par Mr le Recteur d’Académie d’Eure et Loir, le dit Conseil ayant considéré la liste d’admissibilité à l’instruction primaire, a désigné pour instituteur primaire de Saint Aubin des Bois le nommé Louis Théodore DOUVENOT, la dite délibération sera soumise à Mr le Préfet pour recevoir son approbation ».

Louis Théodore est né le 11 août 1825 à la Maladrie, commune d’Orgères en Beauce; le père, Louis Jean François est journalier, natif de Viabon, la mère Marie Françoise DURET, est native de Fontenay sur Conie.

Il se marie le 18 septembre 1854 à Cormainville, il a 29 ans, il est instituteur, domicilié à Cormainville, ses parents sont décédés, le père le 1er janvier 1833, la mère le 28 décembre 1853. Son épouse Marie Adélaïde TAFFOREAU a 28 ans, née le 25 avril 1826, couturière, aussi domiciliée à Cormainville, fille de André Nicolas TAFFOREAU, cultivateur, 75 ans, et de Marie Anne MELLOT, 60 ans, domiciliés à Cormainville.

Le couple n’a pas eu d’enfants.

Après l’école de Saint Aubin des Bois il partira pour Cormainville où il occupera le poste d’instituteur de 1853 à 1866.

Louis Théodore décède le 22 octobre 1873 à Cormainville, à 48 ans , propriétaire, ancien instituteur.

MOULINET Antoine Edouard Joseph, directeur de l’école primaire publique de 1854 à 1856.

Il est né le 25/02/1833 à Olonzac (Hérault) comme mentionné dans le dictionnaire de Bellier de la Chavignerie et Auvray, son père est gendarme.

Il est instituteur mais également peintre de genre.

Son goût marqué pour la peinture lui fit obtenir en 1858 une subvention du département d’Eure et Loir, et il vint à Paris travailler dans l’atelier de Gleyre à l’école des Beaux-Arts, puis avec Giraud.

Il exposa pour la première fois au salon de 1859 et peignit surtout des scènes enfantines et des natures mortes et continua à prendre part aux expositions jusqu’en 1881.

Il fut professeur de dessin au lycée de Chartres.

Le musée de Chartres conserve de lui « La petite amie » œuvre rebaptisée « la petite malade »  et « Les politiques du village ».

Il décède le 22/11/1891 à Chartres ; il est officier d’Académie, 58 ans, artiste peintre, domicilié au Mousseau, commune de Lèves, célibataire

LAUNAY Louis Philippe Lubin, instituteur public à St Aubin des Bois en 1856.

Il est né le 28/07/1831 au hameau de Serez, commune d’Orrouer (28). Son père est berger.

Il se marie le 22/11/1854 à Orrouer avec Marie Armandine Clémentine NOUE.  Il est alors instituteur public à Blandainville. Le couple aura quatre enfants  dont deux filles nées à Saint Aubin des Bois en 1857 et 1858.

Suivant l’arrêté préfectoral du 29 novembre 1856, Mr LAUNAY Louis Philippe Lubin, instituteur public de la commune de Blandainville est nommé instituteur public de la commune de Saint Aubin des Bois en remplacement de Mr MOULINET.

Depuis son entrée en fonction dans la commune, l’épouse de Mr LAUNAY donne des leçons gratuites de couture aux filles qui fréquentent l’école.

Cet enseignement est apprécié par le Conseil Municipal qui le juge comme « un complément indispensable à une bonne éducation, et qu’il serait utile d’encourager cette œuvre toute spontanée et de la recommander à la bienveillance de l’administration ».

Et contrepartie, Mr LAUNAY propose des leçons d’agriculture et de conduite des arbres fruitiers aux garçons de l’école.

Il quitte ses fonctions en 1861 pour enseigner à St Luperce.

MOULIN Jean François Patient, recensé en temps qu’instituteur public sur la commune en 1861 (52 ans) et 1866 (57 ans).

Il est né le 11/09/1809 à Yèvres (28). Son père est aussi instituteur.

Il se marie à St Germain le Gaillard le 22/11/1830 avec Justine Françoise Célestine DAVIGNON, ouvrière en drap.

Son épouse décèdera le 31/05/1838, le lendemain de la naissance de leur troisième fille Alexandrine Constance MOULIN, qui elle-même décèdera à l’âge de 3 mois.

Il est instituteur à St Germain le Gaillard (recensement de 1836) puis St Luperce (recensements de 1846, 1851 et 1856).

Au recensement de 1846 sur la commune de St Luperce, il est instituteur, âgé de 36 ans, il est marié à Marie Louise Joséphine GLANEUR, sa nouvelle épouse, depuis le 28 juin 1839.

TAILLEBOIS Louis Eugène Alexandre (fonctions du 30/09/1869 au 15/09/1895)

Il est né le 25/08/1843 à St Arnoult des Bois (28), fils de Pierre Louis TAILLEBOIS, 25 ans, journalier à Saint Arnoult des Bois, et de Marie Jeanne Prudence FOLLEAU, 26 ans.

Il s’est marié une première fois le 08/11/1864 à St Arnoult des Bois . Louis Eugène Alexandre a 21 ans, majeur, instituteur public, domicilié à Saint Denis de Moronval, canton de Dreux; la mariée, Stéphanie Gertrude ADAM a 20 ans, mineure, sans profession, domiciliée à Saint Arnoult des Bois, née en cette commune le 17 mars 1844, fille de Pierre Charles Irénée ADAM, 49 ans, aubergiste et cultivateur, et de défunte Alexandrine Désirée MAUDEMAIN décédée à Saint Arnoult des Bois le 31 juillet 1862.

Malheureusement,Stéphanie Gertrude ADAM, épouse TAILLEBOIS, décède le 29 septembre 1869 à Saint Arnoult des Bois à l’âge de 25 ans. Louis Eugène Alexandre reste veuf avec deux enfants de 4 ans et 1 an : Joseph Edouard Marcel né le 19 juin 1864

Malheureusement,Stéphanie Gertrude ADAM, épouse TAILLEBOIS, décède le 29 septembre 1869 à Saint Arnoult des Bois à l’âge de 25 ans. Louis Eugène Alexandre reste veuf avec deux enfants de 5 ans et 1 an : Joseph Edouard Marcel né le 19 juin 1864 et Paul Alexandre Désiré né en 1868.

Il se remarie quatre ans plus tard, le 27/10/1873, à St Aubin des Bois devant Marie Alexandre Albert MAUZAIZE, maire; le marié a 30 ans, instituteur public, domicilié à Saint Aubin des Bois; la mariée, Claire Rosalie BOULLAY, 15 ans, née à Saint Aubin des Bois le 29 mai 1858, fille de Siméon Stanislas BOULLAY, 52 ans, cultivateur, et de Louise Clémentine Rosalie HUBERT, 40 ans.

De cette  nouvelle union naîtront 2 enfants : Emile Rose Ernest TAILLEBOIS (1875 – 1954) et Albert Gabriel Henri TAILLEBOIS né en 1881.

Le 30/09/1869, il est nommé instituteur de la commune de St Aubin des Bois par le maire (ci-dessous le procès-verbal d’installation) :

« Vu l’arrêté de Mr le Préfet d’Eure et Loir en date du 18 septembre présent mois par lequel le sieur TAILLEBOIS Louis Eugène Alexandre est nommé instituteur public définitif en cette commune, vu la lettre de Mr l’Inspecteur d’Académie en date du 20 du même mois, après avoir reçu du sieur TAILLEBOIS Louis Eugène Alexandre le serment suivant : « je jure obéissance à la constitution et fidélité à l’Empereur », l’avons installé au nom et par délégation de Mr le Vice Recteur de l’Académie de Paris et lui avons remis l’acte officiel de sa nomination. En foi de quoi nous avons rédigé le présent procès-verbal.

Fait et dressé en mairie à Saint Aubin des Bois les jour, mois et an susdits. »

Signé le Maire, MAUPERTUIS.

Louis Eugène Alexandre TAILLEBOIS décède en son domicile le 26/03/1908 à Saint Aubin des Bois à l’âge de 64 ans, propriétaire. Déclaré par Paul Alexandre Désiré Taillebois, 39 ans, comptable, domicilié à Montrouge (Seine) et par Emile Rose Ernest TAILLEBOIS, 32 ans, charcutier, domicilié à Paris (Maire Gédéon Esliens MAUPERTUIS).

LENFANT Victor Albert (fonctions de septembre 1895 à septembre 1922)

Il est né le 30/07/1862 à Dillonvilliers, hameau de la commune de La Chapelle d’Aunainville (28), fils de Léon-Valaire LENFANT, journalier, 27 ans, domicilié à Dallonvilliers, et de Clémentine Justine TRUBERT, 25 ans.

Il se marie le 15/07/1885 à Aunay sous Auneau : il a 22 ans, instituteur public à Umpeau, la mariée Julia BARANTON a 21 ans, sans profession,née à Aunay sous Auneau le 20 février 1864, fille majeure et légitime de Philéas Hippolyte BARANTON, cultivateur, et de Laure Augustine LANGLOIS, domiciliés à Nélu, hameau de cette commune.

Le couple aura 4 enfants tous nés à Umpeau : Julie Constance née en 1886, Lydie Julie Albertine née en 1887, René Maurice Jules né en 1890 et Thérèse Berthe Olga née en 1892

Il arrive à St Aubin des Bois pour la rentrée 1895 comme instituteur public, secrétaire de mairie.

Dans les registres de délibérations, il est mentionné « qu’il a établi des plans pour uniformiser la largeur des routes de la commune à la demande du Maire et les avait soumis au Conseil Municipal (effectivement, lors de réparation de murs ou de construction, il n’y avait pas de plan d’alignement pour les rues ne relevant pas du service vicinal).

Une autre fonction plutôt atypique est aussi notée : « Victor LENFANT, 58 ans, assurera la fonction de garde champêtre en l’absence de Mr LEGER toujours absent au 1er/07/1920 jusqu’à la nomination d’un nouveau garde champêtre ».

Il quitte ses fonctions à St Aubin des Bois à la rentrée 1922 à l’âge de 60 ans.

CHAPRON Ernestine Désirée, née TOURAILLE (fonctions de 1922 à 1928)

Elle est née le 30/09/1888 au hameau de Mérauby, commune de  Billancelles (28), fille de Julien Joseph Célestin TOURAILLE, 30 ans, cultivateur, né le 27 janvier 1858 à Mérauby, et de Joséphine Alexandrine Virginie THIREAU, 27 ans, sans profession, domiciliés à Mérauby. Présents Louis Piere r Chrisostome TOURAILLE, cultivateur, 60 ans, aïeul paternel, et Jean Pierre THIREAU, propriétaire, 71 ans, aïeul maternel de l’enfant, tous deux domiciliés à Mérauby.

Les enfants du couple TOURAILLE/THIREAU tous nés à Billancelles : Céleste Joseph né en 1881, Marcelline Ernestine née en 1883, Albert né en 1885 et Ernestine Désirée la cadette de la famille.

Elle se marie à Brou le 7/12/1912 avec CHAPRON Abel Elie Celini : le marié a 24 ans, né à Beaumont les Autels le 9 juin 1889, instituteur adjoint résidant à Brou et domicilié à Beaumont les Autels, fils majeur de Charles Elie CHAPRON, instituteur retraité et de Marie Clémentine Ernestine BATAILLE, domiciliés à Beaumont les Autels.

Elle décède le 8/01/1980 à Chartres à l’âge de 91 ans.

MAUSSIBOT Eliane Marcelle Marguerite (fonctions du 16/04/1928 au 30/09/1958)

Elle est née le 25/06/1901 à Lucé (28), fille de Eugène Alphonse MAUSSIBOT, 27 ans, menuisier, domicilié à Lucé, et de Alix Emilia LAIGNEAU, 27 ans, sans profession. Témoins Elie Armand MAUSSIBOT, 66 ans, menuisier, et Henri CHEVAUCHÉ, 40 ans, jardinier, tous deux domiciliés à Lucé.

Elève de l’Ecole Normale de Chartres du 1er/10/1918 au 30/09/1921.

Brevet élémentaire en 1917, Brevet supérieur en 1920, CAP en 1922, mention honorable en 1944, médaille de bronze en 1957, officier d’académie en 1954.

Après avoir occupé plusieurs postes dans le Perche, elle prend ses fonctions d’institutrice/secrétaire de mairie à St Aubin des Bois le 16/04/1928 jusqu’au 30/09/1958 (30 ans 5 mois 15 jours)

Melle MAUSSIBOT est retraitée depuis le 1er/10/1958 mais continue d’assurer la fonction de secrétaire de Mairie pour former la nouvelle institutrice/secrétaire de mairie remplaçante Melle CHARAMON.

Voici une liste non exhaustive des fonctions assurées par Melle MAUSSIBOT :

  •  elle assure toutes les fonctions du secrétariat y compris la distribution des tickets d’alimentation (1944-1945)
  •  elle établit les listes électorales, les cartes électorales, le fichier électoral
  •  elle rédige les Comptes rendus municipaux
  •  elle est agent recenseur en 1955

Melle CHARAMON assurera ses fonctions juste le temps d’une année scolaire du 1er/10/1958 au 30/06/1959.

A son départ, Melle MAUSSIBOT reviendra 2 mois (juillet et août 1959) pour assurer le remplacement de Melle CHARAMON jusqu’à l’arrivée de la nouvelle institutrice Mme FAUVE Rolande épouse NICOLAS.

Elle décède à Lucé le 24/12/1987 à l’âge de 86 ans.

FAUVE Rolande épouse NICOLAS (fonctions du 15/09/1959 au 16/09/1968)

Elle est née le 1er/12/1911 à Chazay, commune de St Aubin des Bois.

Elle est élève de l’Ecole Normale de Chartres du 1er/10/1929 au 30/09/1932.

Elle se marie à St Aubin des Bois le 13/04/1936 avec Marceau Emile Victor NICOLAS, instituteur public, qui deviendra docteur en médecine. Le couple aura trois enfants.

Le mariage sera dissous le 14/10/1965 par le tribunal de Chartres.

Sa carrière d’enseignante s’est déroulée en Eure-et-Loir, région parisienne et la Drôme pour être installée à son poste à St Aubin des Bois le 15/09/1959 par Edouard MARTIN, maire.

Retraitée à compter du 16/09/1968, institutrice honoraire le 22/10/1968.

Elle se présente aux élections municipales de 1971 où elle sera élue maire de la commune lors de la séance du 26/03/1971.  

La séance avait été ouverte par Edouard MARTIN précédent maire. L’adjoint élu sera Pierre BOUCHARD.

Puis elle briguera un 2ème mandat et sera réélue en mars 1977.

Elle décède le 14/03/1997 à l’âge de 85 ans à Chartres et sera inhumée à St Aubin des Bois.

DAUPHIN Jean-Claude (fonctions du 1er/10/1968 à juillet 1993)

(peinture à l’huile réalisée par son épouse Gisèle Dauphin)

Il est né le 7/04/1936 à Metz (57)

Il se marie le 11/07/1959 avec Gisèle BARDE à Graulhet (81 Tarn).

Ils auront 2 enfants.

Il enseigne pendant 25 ans à l’école de St Aubin des Bois.

Il débute sa carrière en 1958 à Bonneval puis à Janville et à Cintray, avant de s’établir à St Aubin des Bois en 1968. Sous sa direction, l’école de St Aubin s’est agrandie passant d’une classe unique à quatre classes à la suite du regroupement pédagogique avec Fontaine-la-Guyon.

« Je me souviens, ayant été moi-même son élève de 1982 à 1984, qu’il organisait certains vendredis après-midi un atelier « échecs » pour les garçons tandis que son épouse Gisèle animait l’atelier « broderie » pour les filles comme le faisait l’épouse de Mr LAUNAY, instituteur public en 1856 ! »

Il décède le 2/02/1998 à  La Verrière (78) à l’âge de 61 ans.

Attention, depuis le départ en retraite de Jean-Claude DAUPHIN, l’instituteur/institutrice n’assure plus la fonction de secrétaire de Mairie.

Le 7/09/1992 : Mme Carmen DENEBOUDE (contrat d’Etat), est recrutée pour être formée par Jean-Claude DAUPHIN avant son départ à  à la retraite.

Le 1er/09/1993 : elle est embauchée en tant que contractuelle, assure la fonction de secrétaire de mairie mais ayant le grade de « rédacteur principal de 1ère classe » dans une commune de moins de 2 000 habitants.

Toujours en poste actuellement.

Florence BARRÉ – Michel GUESNET

Sources : Registres des délibérations depuis 1791, Bulletins municipaux, « Sous-Bois » (journal du Comité de Protection de la Nature CPN), site des Archives Départementales (listes de recensements de la population, listes électorales).

Nous remercions Mme Gisèle DAUPHIN pour les informations concernant son mari.