Prêtres, vicaires, ayant officié à l’église de Saint Aubin des Bois

D’après le livre de Joseph BEAUHAIRE, abbé, curé de Moriers « Diocèse de Chartres, chronologie des évêques, des curés, des vicaires et autres prêtres de ce diocèse, depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours » Paris 1892, archives départementales d’Eure et Loir. 

Avant 1319 : de PARME Bertholin (de PARNAE Bertholin), démissionnaire

1319 : de LA TAYE Oudin (résigné en 1323)

1323 : JULIEN

1351 : de CAPEYO Johannes (de CEPEYO)

1370 : GUICHARD Jarola

1386 : TOURNEBOEUF Nicolas

1508 : de DAMPIERRE Pierre

1555 : BERNARD Simon

Avant 1650  : VEREL Pierre

Né vers 1590, il est décédé le 16 juin 1650, âgé de soixante ans. Ses obsèques ont été célébrées en l’église de la paroisse de Saint Martin le Viandier et son corps a été enterré devant la chapelle de Saint Roch proche de la sacristie dudit Saint Martin le Viandier de Chartres, d’après son acte de décès.

Il fut aussi curé de Saint Arnoult des Bois et prêtre habitué de la paroisse de Saint Martin le Viandier. (Ref AD, Chartres, 1645-1672, décès, Saint Martin le Viandier, 20/98)

Chartres possédait onze paroisses dont sept dans l’enceinte de la ville et quatre dans les faubourgs. Les paroisses urbaines étaient : Saint-André, église siège d’un chapitre, la petite église Saint-Nicolas en dépendait ; Saint-Aignan, église collégiale et paroissiale ; Sainte-Foy, une chapelle ; Saint-Hilaire, une église voisine  de Saint-Père et qui en dépendait ; Saint-Saturnin, une église détruite au XVème siècle et rebâtie ; Saint-Martin-le-Viandier ; Saint-Michel, près de la porte qui porte son nom.

Il y avait aussi des paroisses suburbaines : Saint-Maurice, hors de la porte Drouaise, église collégiale et paroissiale ; Saint-Barthélémy, au faubourg de ce nom ; Saint-Chéron, hors de la porte Morard ; Saint-Brice et La Madeleine au faubourg Saint-Jean, église ruinée pendant les guerres de religion (Histoire de Sébastien LE PELLETIER, page 208).

L’église Saint-Martin-le-Viandier, détruite pendant la Révolution, se trouvait anciennement située place d’Estienne d’Orves actuelle. Le surnom de « Viandier »viendrait du fait que le marché de la viande se tenait autrefois dans le quartier où elle fut édifiée.

Une inscription se tenait au-dessus du principal autel de cette église : « Martini prece revixit infans Huic templo veteres dedere nomen ». Saint Martin de Tours, de passage à Chartres, aurait ressuscité un enfant dans l’endroit même où l’église fut bâtie.

On retrouve sa signature sur les registres de Saint Arnoult des Bois.

1658 : DUMONTHIER (Dumontier, Dumoutier)

1659 : BELLEJAMBE

1668 : MERIE Michel

Il fut condamné en 1673 à ne prendre que le titre de « Vicaire perpétuel du Chapitre »

1675 : DESVAUX Hubert (des VAULX)

Prêtre habitué de St Michel de Chartres.

Il est décédé en 1698 à l’âge de 54 ans. « Le même jour que dessus (mercredi 27 août mil six cent quatre vingt dix huit) a été inhumé au cimetière de cette église le corps de vénérable et discrète personne maistre Hubert Desvaux, prêtre, ancien curé de Saint Aubin des Bois, chapelain dans l’église cathédrale de Notre Dame et habitué de cette paroisse, décédé le jour d’auparavant, âgé de cinquante quatre ans ou environ, après avoir reçu tous les sacrements de l’église ; en présence de Mr Michel Jacquin, prêtre… de Notre Dame, Nicolas Trouillard, prêtre vicaire de St Saturnin, de François Lestendre … bachelier en théologie à la faculté de Paris, tous témoins qui ont signé avec les deux témoins …  vénérable et discrète personne Mathurin Goupillon, prêtre … de Fontaine, de  … Alexandre Pintart… de cette ville et nous curé de cette paroisse.

Signé : Louis Bouin, M. Jucquin, M. Goupillon, Pintart, Desvaux, Trouillard, Beaufils (Ref 1698, 215/325 »).

 « Fondation de Mr Desvaux au Séminaire du Grand Beaulieu : Mr Hubert Desvaux Prêtre habitué de St Michel de Chartres, par son Codicile du 25ème jour d’Octobre 1698 reçu par Pillier Notaire à Chartres, a légué au Séminaire du Grand Beaulieu une rente au capital de 1 512 livres  produisant 90 livres, pour aider à la pension d’un ecclésiastique pendant le temps de son Séminaire. Cette place, dont le fonds est beaucoup diminué, est à la nomination de Mr le Curé de St Michel et des Supérieurs du Grand Séminaire. Le testateur veut que les enfants originaires de St Aubin soient préférés à tous autres; ses parents aux enfants nés dans la paroisse de St Michel et de Fontaine la Guyon; les enfants nés dans la Paroisse de Fontaine la Guyon, aux enfants natifs de la Paroisse de St Michel; et au défaut de sujets de la famille et  desdites Paroisses, les Directeurs de cette Bourse pourront choisir dans la Ville et Banlieue qui bon leur semblera; en cas que ses neveux n’en aient pas besoin pour leur éducation » (Pouillé du diocèse de Chartres »).

Il fit un legs à la Fabrique (voir la plaque de cuivre à l’intérieur de l’église).

1691 : AMET Charles

1697 : HERSANT (HERCEN) Guillaume, (décédé à Saint Aubin des Bois en 1717)

Le vingt quatrième jour de may au dit an (1717) est décédé Guillaume Hersant en son vivant prêtre curé dudit Saint Aubin des bois après avoir reçu les sacrements de l’Eglise et a été inhumé dans l’église de céans par moy curé de Fresnay le Gilmert avec les cérémonies ordinaires en présence de Mr le curé de Fontaine la Guyon Bailleau l’Evêque, curé de Cintray, curé d’Amilly aussi signé. Lecomte curé de Fresnay (Ref 348/361).

1717 : GALLET Nicolas, Charles, (décédé à Saint Aubin des Bois en 1742)

L’an mil sept cent quarante deux, le septième de décembre, maître nicolas charles gallet prêtre et curé de cette paroisse mort d’hier âgé d’environ cinquante ans a été par nous curé de Cintray inhumé dans le cimetière de cette paroisse en présence de messieurs duchesne curé de fontaine la guïon, françois hersant curé d’amilly et ……. Vicaire de fontaine tous ont signé avec nous jacques charpentier maître d’école, jean chaudon et françois chevallier aussi soussignés (Ref St Aubin des Bois, 198/247).

1742 : SAUSSAIS Nicolas, Joseph, (décédé à Saint Aubin des Bois en 1756)

L’an mil sept cent cinquante six le quinzième jour de juin acté par nous soussigné curé de Landelles inhumé dans le cœur de ce lieu nicolas joseph Saussais Prêtre curé de cette paroisse lequel a pendant le cours de sa maladie reçu les sacrements de pénitence, d’eucharistie et d’extrême onction la susdite inhumation faite en présence de Jacques Saussais son père, Jean Sébastien Gelain son neveu, Laurent Berard curé de Cintray, Louis Henri Duchesne curé de Fontaine, Pierre Vente curé de Bailleau l’Evêque, Pierre François Guerrier vicaire dudit Fontaine, Gilles Delarue vicaire de Bailleau, Michel Bainville Prêtre curé de St Luperce tous soussignés avec nous le présent acte (Ref   

1756 : BORDIER René, (né en 1727, mort démissionnaire à Saint Aubin des Bois en 1783)

L’an mil sept cent quatre vingt trois le vingt neuvième jour d’octobre par nous curé de Bailleau l’Evêque soussigné a été inhumé au cimetière de cette église le corps de Maître René Bordier ancien curé de céans mort la surveille muni des sacrements, âgé d’environ cinquante six ans ; en présence de Maître Michel Bainville curé de St Luperce, de Michel Baudet curé de Mittainvilliers, de Louis Henri Renault curé de Fontaine la Guyon, de Jean Etienne Gougis vicaire dudit Fontaine la Guyon, de Jean Pierre Brulard vicaire de Bailleau l’Evêque, et aussi de Jacques Loison Desbordes curé de céans, des neveux et autres parents du défunt, lesquels ont signé excepté les parents qui ont déclaré ne savoir signer. De ce requis.(Ref 56/148)

1783 : LOISON (DESBORDES) Jacques, Blaise, Antoine

Un curé original, l’abbé Jacques Blaise Antoine LOISON-DESBORDES dit « Maître Jacques » : René BORDIER, curé de Saint Aubin depuis 1756, très âgé, avait donné sa démission tout en restant à Saint Aubin, et l’abbé LOISON qui devait lui succéder habitait avec lui, et à la fin célébrait à sa place. C’est en 1783 qu’il devint curé de Saint Aubin, auparavant il avait été vicaire à Frétigny et à Saint Arnoult des Bois.

Partageant la même couche, un matin l’abbé LOISON vint à la grange champarteresse (le curé touchait la dîme !) et défendit au batteur de battre parce que le « bonhomme » était mort ; je ne sais pas à quelle heure il est mort, en ma réveillant j’ai senti qu’il était froid, je l’ai tâté, il n’a pas bougé !

Vint la révolution et le jour où l’on planta l’arbre de la liberté sur la place de la mairie ; on fit venir « Maître Jacques » pour prêter serment. Il fit cette réponse : « les femmes emportent bien des fagots de sarments de vigne (avec l’accent), je vous en fournirai bien tant que vous voudrez et il ne prêta pas serment ».

Les autorités ne l’inquiétèrent pas, sans doute parce qu’en 1790 l’abbé LOISON avait refusé de payer le champart au Chapitre de la Cathédrale de Chartres (le Chapitre était seigneur de Saint Aubin) et c’est ce qui lui valut probablement d’être dans les bonnes grâces des Maîtres d’alors.

« Maître Jacques » resta à Saint Aubin pendant la Révolution et il baptisait toute la contrée. Ce curieux personnage avait un cerf qui mangeait à sa table, une fouine, des ruches, des pigeons sur le ciel de son lit, des enfants plein la maison.

Il avait un carré de vigne et il envoyait son neveu tailler la vigne, mais le neveu plantait son chapeau au bout d’une perche dans la vigne pour faire croire qu’il travaillait. Monsieur le curé en apercevant le chapeau de son jardin disait : « mon pauvre neveu, doit-il avoir chaud ! » et pendant ce temps le neveu était au cabaret du village à se rafraîchir.

Ancien aumônier militaire, l’abbé LOISON était très bon rebouteur, on venait le consulter de très loin.

D’après la tradition locale, le curé LOISON, avant d’entrer dans les ordres, aurait été braconnier. Ayant tué un garde, il fur condamné aux galères, mais il en fut retiré par son père, célèbre rebouteur qui, ayant remis un membre cassé d’une dame de la Cour, demanda en récompense la grâce de son fils.

 (Archives paroissiales de Saint Aubin des Bois, chronologie des prêtres du diocèse par J.BEAUHAIRE).

Nommé en 1808 à la cure d’Amilly, « Maître Jacques » mourut le 27 juin 1811 en son domicile à Amilly. Il était né le 25 décembre 1735 en la paroisse Saint Laurent de Nogent le Rotrou, fils d’Antoine LOISON et de Marie HODECENT. Il a été baptisé le même jour par le vicaire JACQUET (Ref 1735 19/20).

1808 : MARIAU Louis

L’an mil sept cent soixante huit le quinze mars a été baptisé par moi vicaire soussigné Louis né de ce jour du légitime mariage de Louis Mariau menuisier en cette paroisse et de Suzanne Letort ses père et mère ; le parrain a été Denis Mariau grand-père de l’enfant, la marraine Anne Mariau épouse de Jacques Letort sa grand-mère ; le parrain a déclaré ne savoir signer de ce requis. Signé Anne Mariau et Rafarin. (Ref Vendôme, paroisse de La Madeleine, 112/391)

Du vingt sept juillet mil huit cent cinquante quatre, à midi, acte de décès de Louis Mariau, prêtre âgé de quatre vingt quatre ans, natif de Vendôme (Loir et Cher), célibataire, domicilié à Chartres rue de la Croix Jumelin, fils de défunts Louis Mariau et Suzanne Letort, sa femme, décédé hier à six heures du soir, au dit domicile. Sur la déclaration faite devant nous Pierre Bonnard, adjoint au maire de Chartres, officier de l’Etat Civil délégué e soussigné qui avons constaté le décès par Antoine Fialeix, rentier âgé de soixante ans, neveu du défunt, et Pierre Lenfant, ferblantier âgé de vingt huit ans, tous deux domiciliés à Chartres, lesquels ont avec nous signé le présent acte, lecture faite. (Ref Chartres, 72/145)

Son père Louis Mariau (1736-1792), sa mère née Suzanne Letort (1733-1806)

Son grand-père paternel Denis Mariau (1701-1770), sa grand-mère paternelle Marie Grillet    (1695-1775)

Son grand-père maternel Jacques Letort (1700-1767), sa grand-mère maternelle Anne Maria (1700-1768)

Il fut curé de Saint Maurice Saint Germain

1816 : MURGOT Louis Jacques

Desservant de 1816 à 1827, curé de Fontaine la Guyon. Vicaire en 1792

Baptême à Bailleau l’Evêque en 1758

L’an mil sept cent cinquante huit le quatre mars, a été par moi prêtre vicaire de cette paroisse soussigné, baptisé Pierre Jean Baptiste, né d’hier du légitime mariage de Jean Murgot, jardinier de Mr Ménard, et de Marie Marthe Jaquet, ses père et mère de cette paroisse, lequel a été tenu sur les fonts de baptême par Pierre Bonnet, laboureur, et par Anne Marie Françoise Fouré, femme de Pierre Lelong, aussi laboureur, lesquels ont avec moi signé le présent acte. Signé Fouré, Bonnet, Delarue(Ref 74/344).

Décès à Fontaine la Guyon en 1829

Du six novembre mil huit cent vingt neuf, deux heures de l’après midi, acte de décès de Louis Jacques Murgot, curé desservant la commune de Fontaine la Guyon, âgé de soixante dix ans, natif de Bailleau l’Evêque, fils de jean Margot en son vivant jardinier et de feue Marie Marthe Jacquet son épouse, décédé aujourd’hui à onze heures du matin en la maison presbytérale dudit Fontaine. Sur la déclaration faite par Pierre Augustin Blin, son neveu, âgé de trente huit ans, domicilié en la commune du Gué de Longroy, en présence de Jean François Guillaume Benoist, célibataire, âgé de trente sept ans, de Just François Marchand, charron, âgé de cinquante huit ans, tous deux témoins domiciliés en la commune de Fontaine la Guyon, qui ont signé avec le déclarant le présent acte après lecture faite (Ref 244/412).

1827 : DESHAYES Alexandre, Emmanuel (né en 1798, décédé en 1870)

Aujourd’hui vingt et un ventôse an six par devant moi Louis Etienne le Trosne agent municipal de cette commune, à sept heures du matin est comparu Pierre Deshayes tailleur, et agent municipal de la dite commune âgé de trente deux ans, lequel était accompagné de deux témoins, savoir Louis Guiard âgé de vingt quatre ans, fils de François Guiard, vigneron, et de défunte Catherine Chesneau, et de Marie Jeanne Roussin, couturière, âgée de vingt et un ans, fille de Denis Roussin, vigneron, et de Marie Jeanne Marchand tous domiciliés dans cette commune, lequel m’a déclaré que Victoire Aimable Guérin, son épouse en légitime mariage, âgée de vingt cinq ans, était accouchée hier à onze heures du soir dans son domicile  de cette commune d’un enfant mâle qu’il m’a présenté et auquel il a donné les prénoms de Alexandre Emmanuel Deshayes ; d’après cette déclaration que Louis Guiard et Marie Jeanne Roussin m’ont déclarée conforme à la vérité et la représentation qui m’a été faite de l’enfant dénommé, j’ai rédigé le présent acte que Louis Guiard et le père de l’enfant ont signé avec moi, d’après que Marie Jeanne Roussin a déclaré ne le savoir ; à Jouy les jour et an susdits (Ref Jouy, 1798, 38 et 39/251).

(Le 21 ventôse an VI correspond au 11 mars 1798)

Du trente un mars mil huit cent soixante dix, à dix heures du matin, acte de décès de Alexandre Emmanuel Deshayes, prêtre, âgé de soixante dix ans, natif de Jouy (Eure et Loir), fils des époux Louis Pierre Deshayes et Aimable Victorine Guérin, décédé hier à trois heures du soir, à l’Hôtel Dieu de cette ville, rue de Bonneval, sur la déclaration faite devant nous Stanislas Alexandre Isambert, adjoint au maire de Chartres, officier de l’Etat Civil délégué, qui avons constaté le décès, par Pierre Albéric Latron, commissionnaire de l’hospice, âgé de quarante un ans, et Pierre Paul Bonnecarrère, garçon de bureau, âgé de cinquante huit ans, domiciliés en cette ville, qui ont, avec nous, signé le présent acte, lecture faite (Ref Chartres, 1870, 52/200).

Il fut curé de Fontaine la Guyon en 1830, et est inhumé dans ce village.

Il avait un frère curé de Gazeran (Seine et Oise)

1830 : CHEVAUCHÉ Charles, Toussaint (né en 1801, décédé en 1858)

En 1836, d’après la liste de recensement de la population, il vit avec sa sœur Madeleine ;  en 1841 aussi, mais celle-ci décèdera le 11 juillet 1842 à l’âge de 44 ans.

« Acte n° 19, décès de Marie Madeleine Chevauchée. L’an mil huit cent quarante deux le douze juillet à neuf heures du matin, devant nous Augustin Bernardin Legros, maire et officier de l’Etat Civil de la commune de st aubin des bois, arrondissement de Chartres, département d’Eure et Loir, étant en la Maison Commune sont comparus Georges Maupertuis, âgé de cinquante ans, vigneron demeurant à st aubin des bois, ami de la défunte et Pierre André Landras, âgé de cinquante ans, aussi vigneron, demeurant à st aubin des bois, ami de la défunte, lesquels nous ont déclaré qu’hier à onze heures du soir Marie  Madeleine Chevauchée âgée de quarante quatre ans, sans profession, demeurant à st aubin des bois, née à Coudré, fille de déffunt Charles Chevauchée  et de feue Françoise Binois, célibataire, est décédée en cette commune.

Sur cette déclaration nous sus-qualifié nous sommes transporté au lieu indiqué où nous avons vu et reconnu le cadavre de la prénommée Marie Madeleine Chevauchée et nous étant ensuite rendu à la Maison Commune nous avons rédigé le présent acte que nous avons écrit sur les deux registres à ce destinés et que les déclarants ont signé avec nous    après lecture et collation à l’exception de Georges Maupertuis qui a déclaré ne savoir. Signé Legros et Landras. » (Ref registre d’Etat Civil de Saint Aubin des Bois, année 1842, 282 et 283/349).

En 1846 Charles Toussaint a 44 ans.

En 1849 il est vicaire de Yèvres et en 1853 vicaire d’Unverre

Il est décédé en 1858 âgé de 56 ans.

1849 : NOLLET Pierre, Charles, Denis, Eman

Il est né le 15 mai 1799 (26 Floréal an VII) à Illiers, fils du citoyen Jean Charles NOLLET (1760-1833), marchand de bois, et de la citoyenne Marie Victoire CHARPENTIER (1764-1802) son épouse en légitime mariage (Ref 112/446).

A noter que sa mère décèdera le  23 vendémiaire An XI (16 octobre 1802) près de quinze jours après la naissance d’un enfant mort né le 29 septembre 1802,  alors que Pierre Charles n’a que 3 ans et demi.

En 1851, d’après la liste de recensement de la population de St Aubin des Bois, il est âgé de 52 ans ; il vit avec sa sœur, NOLLET Thérèse, rentière, 55 ans, et GOUPY Victor, domestique de 28 ans (Ref 43/178)

*François Victor GOUPY s’est marié à St Aubin des Bois le 11 juin 1850 avec Florentine   Clémentine COUTURIER devant Jean Louis BROUST, maire. Il avait 27 ans, domestique, né à Orrouer, elle avait 20 ans, sans profession, née à Champrond en Gâtine, fille de Michel Jérôme COUTURIER, 64 ans, propriétaire à St Aubin des Bois avec lequel elle demeure, et de défunte Marie Clotilde MAILLARD décédée dans la commune le 9 août 1846 (Ref 110/272).

En 1856, il a 57 ans, sa sœur 60 ans et le domestique 32 ans (Ref 64/178.)

En 1861, il a 62 ans, sa sœur Thérèse, veuve MARCHAIS, 65 ans, mais il n’y a plus de domestique.

Thérèse, Elisabeth, Victoire, est née à Illiers le 26 janvier 1796 (6 Pluviôse an IV) (Ref Illiers, 8/196). Elle s’est mariée à Illiers le 3 décembre 1816 avec Jean François Etienne MARCHAIS, laboureur, né le 8 mars 1791, domicilié à Bigni, commune de Fruncé (Ref Illiers, 539/541).

En 1864 il se retire à La Loupe où il meurt en 1870 âgé de 71 ans. « Le 23 avril 1870, François René Rousseau, 39 ans, épicier, et Stanislas Auguste Michelot, 50 ans, vannier, non parents du décédé, demeurant tous les deux à La Loupe, ont déclaré que Pierre Charles Emond Nollet, 70 ans, prêtre, demeurant à La Loupe, né à Illiers, est décédé aujourd’hui à 8H du matin en son domicile à La Loupe, rue de l’étang ». (La Loupe – 198/313)

1865 : MARCHAND Paul, Ludovic (inhumé dans le cimetière de St Aubin)

Paul Ludovic est né à Chartres le 8 février 1838, fils de Louis Basile MARCHAND, concierge de la mairie, 36 ans, et de Victoire Julie RICHARD, 29 ans, demeurant ensemble rue de la Mairie, acte n° 99.

En 1866, d’après la liste de recensement de la population, MARCHAND Paul Ludovic, curé desservant, a 28 ans et demi. Il vit avec sa mère RICHARD Victoire Julie, veuve   MARCHAND, 56 ans. Jusqu’en 1881, ils seront ensemble (Paul Ludovic a alors 44 ans et sa mère  73 ans). Puis  pour le recensement de 1886, sa mère n’est plus là, elle est décédée le    28 janvier 1885 (94/267) à l’âge de 75 ans et  11 mois ; elle était née à Chartres le 4 février 1809. Ses parents étaient cordiers et son mari Louis Basile MARCHAND était concierge ; il est décédé le 18 juillet 1853 à Chartres. On note la présence au presbytère de MILLER Eugénie, 42 ans, domestique.

En 1886 il est aumônier de l’hospice de Chartres.

Il a eu maille à partir avec le conseil de Saint Aubin des Bois pour la réparation de sa buanderie détruite après une tempête.

1887 : LEBEL Léon, Louis, Marie (né en 1862), licencié es-lettres.

En 1890 il est professeur de rhétorique au Petit Séminaire de Nogent le Rotrou, fondé par Monseigneur Regnault en 1853.

1890 : BILLARD Paul, Emile (né en 1866)

En 1891 d’après la liste de recensement de la population, nous trouvons BILLARD Paul, 25 ans, desservant, JURÉ, veuve BILLARD, Adèle, 54 ans, sa mère et BILLARD Amélie, 18 ans, ouvrière en robes, sa sœur.

1894 : DAUVILLIERS Edouard Emile Louis

Naissance le 19 décembre 1848 à Chartainvilliers, fils de DAUVILLIERS Jacques Eustache, cultivateur âgé de 39 ans et de LANGLOIS Adélaïde Louise âgée de 29 ans (Ref Chartainvilliers 31/389).

Il est décédé le 25 février 1925 à Saint Aubin des Bois, sur la déclaration de Just Stéphane MULARD, desservant à Bailleau l’Evêque, 52 ans, ami du défunt.

En 1896, d’après la liste de recensement de la population, DAUVILLIERS Emile, 48 ans,    desservant, est recensé avec DAUVILLIERS Camille, 52 ans, sa sœur (Ref 146/178). Ils sont encore présents au recensement de 1901 (Emile 52 ans et Camille 60 ans). (Ref 169/178).

Par décret du 21 avril 1906, sur le rapport du ministre de l’instruction publique, des beaux-arts et des cultes et du ministre des finances, la pension ecclésiastique ci-après est approuvée avec jouissance au 1er janvier 1906 : DAUVILLIERS Edouard Emile Louis, desservant à Saint-Aubin-des-Bois, 33 ans de service …500 fr (Journal Officiel de la République Française).

L’ancienne cloche ayant été cassée par accident, elle a laissé place, après refonte, à une nouvelle cloche. On y découvre les inscriptions campanaires suivantes : je me nomme Pauline Marie Angèle, je sonne le sol et je pèse 520 kg, J’ai été bénie le 24 février 1895 par Mr DANCRET archiprêtre assisté de Mr l’abbé DAUVILLIERS curé de cette paroisse Saint Aubin, SS LEON XIII étant pape, Mgr LAGRANGE évêque, Mr LASNE maire, G. MAUPERTUIS,  MARTIN-LEROY et LUTON THEAU, marguilliers. J’ai eu pour parrain l’abbé MARCHAND aumônier de l’Hôtel Dieu et pour marraine Delle Camille DAUVILLIERS. La cloche porte, fondues dans la masse, une représentation de la vierge, une de Saint Aubin, patron de la paroisse, ainsi que la marque distinctive du fondeur (Georges BOLLEE, fondeur à Orléans), la date de 1895 et une croix. Une autre inscription est ainsi libellée : ST AUBIN protégez les familles chrétiennes.

1925 : BOISSIERE Francis

Décédé le 9 juin 1943 dans sa 57ème année et inhumé dans le cimetière de Saint Aubin des Bois au niveau de la petite porte. Il serait donc né vers 1886.

Un certain BOISSIERE Francis Eleuthère est né le 06 septembre 1886 à Molitard, hameau de la commune de Conie, fils de Narcisse Victor BOISSIERE, 30 ans, charretier, domicilié à Molitard, et de Sophie Adélezine AUBIN, 29 ans, couturière. (En tous cas cela correspond au niveau des dates (1886-1943)).

Le père, Narcisse Victor Boissière, est né le 1er juin 1856 à Patay, fils de Louis Jacques Romain BOISSIERE et de Catherine Sophie Désirée CHAUVEAU. Il s’est marié le 19 novembre 1881 . Les enfants de la famille BOISSIERE/AUBIN nés de 1882 à 1893 : 5 garçons, une fille : deux garçons décèderont en bas âge, deux autres se marieront, un seul restera célibataire et c’est Francis Eleuthère, quant à la dernière arrivée elle se prénommera bien sûr Rose Désirée!

1934 : BARLET Jean

Dans la séance du 14 novembre 1937, page 15 du registre 1937-1958, Mr le Maire expose que Mr l’abbé BARLET desservant de Saint Aubin des Bois qui avait loué le presbytère pour une période de douze années consécutives à compter du 15 août 1934 a quitté la commune le 1er octobre 1937.

Son successeur Mr l’abbé COUDRAY désire que le bail passé entre la commune et l’abbé BARLET continue jusqu’à expiration des douze années entre la commune et lui. Le Conseil, considérant que Mr l’abbé COUDRAY accepte toutes les conditions du bail, décide que le bail passé le 4 octobre 1934 avec Mr l’abbé BARLET continue avec Mr l’abbé COUDRAY desservant de Saint Aubin des Bois.

1937 : COUDRAY Victor Marie Armand Denis (inhumé à St Aubin)

Le 10 janvier 1957 est décédé, en son domicile à Saint Aubin des Bois, Victor Marie Armand Denis COUDRAY, né à Chauffours le jeudi 7 juillet 1887, curé, fils de Victorien Sosthène COUDRAY en son vivant notaire et de Marie Louise Elise HEURTEAU, sans profession, époux décédés, célibataire. Sur la déclaration de Marie Lucie Alexandrine COUDRAY, veuve BOUREAU, sans profession, 67 ans, sœur du défunt, domiciliée à Saint Aubin des Bois.

Marie Lucie Alexandrine COUDRAY, née le samedi 30 mars 1889 à Chauffours, s’était mariée le mardi 22 novembre 1910 à Chartres avec Adolphe Bienaimé Ludovic BOUREAU, né le lundi 13 novembre 1876 à Chalô Saint Mars (Seine et Oise) des époux Léopold Edmond BOUREAU et Estelle Appoline CHAUSSIER.

1955 : CHAUVEAU Eugène (St Aubin était desservi par Bailleau l’Evêque)

Le mercredi 16 décembre 1981 ont eu lieu en l’église de Bailleau-l’Evêque les obsèques du chanoine Eugène CHAUVEAU., décédé à Chartres chez les sœurs de Bon-Secours à l’âge de 88 ans. Plusieurs paroissiens de Saint Aubin ont rendu un dernier hommage à leur ancien curé, en présence de l’Evêque, d’une trentaine de prêtres et des Anciens Combattants. Le chanoine CHAUVEAU avait été curé de Bailleau-l’Evêque et de Saint Aubin des Bois pendant 20 années, de 1955 à 1975. Il avait fêté son jubilé sacerdotal en 1972.

1975 : JULES Marcel

Les vicaires

BONNET Jean : né en 1749, décédé en 1826, vicaire de 1780 à 1785

CHARPENTIER : vicaire à partir de 1668

CORNU : desservant à partir de 1675

LEMESTAYER Guillaume : vicaire de 1673 à 1675

PIERRE Charles : vicaire de 1668 à 1668

VALLET Denis : vicaire à partir de 1580 « Mise en pension pour trois ans chez Denis Vallet, vicaire de Saint-Aubin, de Jean Desvaux, âgé de 6 ans, pour l’instruire, enseigner et morigéner, moyennant 8 écus d’or soleil, 3 charretées de gros bois à deux chevaux et un setier de blé méteil »

Michel GUESNET

Notre monument aux morts

Le monument aux morts de la commune de Saint-Aubin des Bois, symbole de commémoration des soldats morts au combat pour la France pendant les guerres de 1914-1918 et 1939-1945, est situé à l’arrière de l’église, donnant sur la place de la mairie.

La loi du 25 octobre 1919, relative à la commémoration et à la glorification des » morts pour la France » au cours de la Grande Guerre, prévoyait la construction d’un monument commémorant les « héros de la Grande Guerre tombés au champ d’honneur« . Les communes, aidées dans ce cas par l’Etat, ont été invitées à prendre toutes mesures de nature à glorifier « les héros morts pour la patrie ».

La loi n° 2012-273 du 28 février 2012 fixant au 11 novembre la commémoration de tous les morts pour la France a rendu obligatoire l’inscription du nom de la personne militaire ou civile à laquelle a été attribué la mention « mort pour la France » sur le monument aux morts de sa commune de naissance ou de sa dernière domiciliation.

Le monument aux morts constitue un ouvrage public appartenant au patrimoine de la commune et relevant comme tel de la responsabilité de la municipalité qui, en tant que propriétaire, doit en assurer l’entretien.

Historique de notre monument aux morts ainsi que de la plaque apposée dans la salle de conseil à la mairie.

Historique de ce monument commémoratif et de la plaque de la mair

4 septembre 1919, premier courrier de l’entreprise générale de marbrerie et de sculpture P. BIDEAUX, successeur de la maison VAUGLIN et DEBRÉE, magasin Place du Marché aux Chevaux et rue Saint Barthélémy, en face du cimetière de Saint Chéron, adressée à Monsieur le Maire de la commune de St Aubin :  » Je vous soumets le prix pour plaque en marbre noir le m2, 200 F, la gravure en lettres dorées le cent. 50 F, pour une plaque en marbre blanc le m2, 50 F, le cent. de lettres dorées 38 F ».

9 septembre 1919, deuxième courrier « J’ai bien reçu votre courrier du 23 août me disant que le conseil municipal de St Aubin a décidé d’ériger dans le cimetière de St Aubin un monument aux enfants de la commune morts pour la patrie. Il faudrait une plaque de marbre noir avec lettres dorées coûtant 200 F le m2. Avec une plaque de marbre blanc avec lettres gravées ça coûterait 100 F le m2 compris gravure. Il y aurait à graver le nom des 18 décédés. Il faudrait une stèle en pierre de Lavaux de 0 m 10 d’épaisseur coûtant … le m2. Cette stèle porterait l’inscription en lettres dorées et gravées : Vive la France à jamais. Je vous prie de me dire si ce monument vous conviendrait ».

21 novembre 1919 : projet de monument commémoratif dressé par l’architecte GUITTET. Projet vu et approuvé.

26 décembre 1919 : courrier de l’architecte Henri GUITTET, 18 rue des Lisses à Chartres « J’ai l’honneur de vous adresser le projet de marché que vous me demandez ».

28 décembre 1919 : au cours de la séance de conseil municipal sous la présidence Mr MAUPERTUIS Gédéon, Maire, ont été soumis les plans et devis dressés par Mr GUITTET, architecte à Chartres, pour l’érection, dans le cimetière, d’un monument aux enfants de la commune morts pour la France, et l’apposition dans la mairie d’une plaque commémorative.

La dépense prévue s’élevait à 2 576,91 F. La souscription ouverte dans la localité ayant produit 743 F. L’Assemblée était invitée à délibérer tant sur l’exécution des travaux que sur les moyens d’acquitter le montant de la dépense. Il fut aussi décidé que les travaux de terrassement et de maçonnerie des fondations seraient réservés aux ouvriers de la commune. Et enfin, pour l’exécution du monument proprement dit, la pose et la gravure des plaques, il sera passé un marché avec Mme Vve BIDAULT, marbrier à Chartres. Le Conseil prie Mr le Préfet de vouloir bien lui accorder l’autorisation nécessaire.

Enfin le Conseil sollicite une subvention sur les fonds de l’Etat et du Département pour aider la commune dans le paiement de la dépense prévue.

6 janvier 1920, courrier de Mme Vve BIDAULT : « Ci-joint un modèle de marché amiable pour le monument aux enfants de la commune morts pour la France que j’ai copié sur celui de Mignières que l’on m’a envoyé à signer, vous en ferez trois semblables sur papier libre, vous le rectifierez si vous le jugez à propos, vous voudrez bien les signer et me les envoyer ensuite afin que je les signe aussi par retour du courrier et vous les renverrrez pour être approuvés par Mr le Préfet d’Eure et Loir. Je vous prierai aussi de me remettre le plan et le devis.

19 janvier 1920, note de la préfecture : « Le Préfet d’Eure et Loir a l’honneur de faire connaître à Monsieur le Maire de Saint Aubin des Bois que les plans et devis relatifs aux monuments à élever aux Morts de la guerre ne peuvent être approuvés quant à présent. Il y a lieu de produire une délibération de son Conseil Municipal décidant l’érection de ce monument et plaque en indiquant l’emplacement exact où ils doivent être posés. Cette délibération sera transmise à Mr le Ministre de l’Intérieur chargé de provoquer le décret présidentiel indispensable à l’approbation de cette délibération. Quand ce décret sera rendu, les plans et devis pourront être approuvés sous réserve de la production d’un traité de gré à gré passé entre le Maire et l’entrepreneur chargé des travaux ainsi qu’une délibération du Conseil Municipal autorisant le Maire à passer ce traité de gré à gré. la présente et les pièces annexées doivent être renvoyées avec la réponse ».

17 juin 1920, note de la Préfecture d’Eure et Loir : « Monsieur le Maire de Saint Aubin des Bois est prié de vouloir bien compléter le dossier ci-joint concernant le monument à élever aux Morts pour la France, conformément à la circulaire de Mr le Ministre de l’Intérieur en date du 10 mai 1920, insérée au Recueil des actes administratifs de la préfecture d’Eure et Loir, n° 7 de 1920, art 95, page 143. Signé GARIPUY »

30 juin 1920, lors de la séance de Conseil Municipal, Mr le Maire donne lecture d’une circulaire de Mr le Ministre de l’Intérieur relative à l’attribution des secours de l’Etat pour l’érection de monuments commémoratifs aux soldats morts pour la patrie. Puis il dépose sur le bureau : 1-Le plan du monument à élever dans le cimetière aux enfants de la commune morts pour la France, 2- le devis dressé par Mr GUITTET, architecte à Chartres, pour l’érection du monument et la pose d’une plaque commémorative dans la mairie et évaluant la dépense à 2 581,91 F, 3- la délibération du Conseil d’Administration du Bureau de Bienfaisance renonçant à la part lui revenant sur le prix du terrain concédé pour l’emplacement du monument. Le Conseil, après avoir pris connaissance de ces divers documents déclare les approuver et sollicite un secours sur les fonds de l’Etat.

1er février 1921, courrier de l’architecte : « J’ai l’honneur de vous adresser 3 exemplaires du cahier des charges de l’adjudication des travaux, 2 tirages sur bleu du monument commémoratif modifié comme vous me l’avez demandé et 2 tirages sur bleu du plan de la plaque à poser dans la mairie. Aussitôt que vous aurez obtenu l’approbation préfectorale pour le cahier des charges, il y aura lieu de faire la publicité nécessaire. Il n’y aura guère que la peinture qui attirera les amateurs, les deux autres lots devront sans doute être traités de gré à gré. J’accepte votre proposition de fixer l’adjudication au dimanche 27 février à 14 H ».

18 mars 1921, conditions de l’emprunt à réaliser auprès de la Caisse des Dépôts et Consignations. Les conditions de ces prêts sont actuellement les suivantes pour la France continentale et la Corse : délais de remboursement 20 ans au maximum, taux d’intérêt 7,95 %.

4 mai 1921, devis approximatif des travaux: (monument 1 910,10 F, plaque pour la mairie 506 F, honoraires de l’architecte, voyages 165,81 F soit un total général de : 2 581,91 F.

3 juin 1921, courrier de l’architecte : « Je vous adresse l’engagement de Mme BIDEAUX pour le monument et la plaque de la mairie. Si vous l’acceptez vous pourriez le faire transcrire sur timbre, le signer et me le retourner car il faudra sans doute une pièce officielle enregistrée pour Mr le Percepteur. Pour le délai d’exécution, quelle est la date la plus éloignée que vous puissiez accepter, les marbriers sont très pressés et ne veulent guère prendre d’engagement

5 juillet 1921, copie conforme de la convention passée entre le Maire de la commune, Mr MAUPERTUIS, et Mme BIDEAUX. Celle-ci s’engage à fournir à la commune un monument commémoratif suivant les plans dressés par Monsieur GUITTET. Ce monument sera en pierre d’Euville pour les parpaings et en pierre de Lavoux fin pour le surplus. Il devra être exécuté dans toutes ses parties avec perfection et solidité, les parties sculptées feront l’objet d’une maquette préalable. Dans le socle seront encastrés trois plaques en marbre gris foncé poli retenues avec rosaces en cuivre, destinées à recevoir en gravure le nom des morts de la commune pendant la guerre 1914-1918. Il sera fourni en outre pour la salle du conseil municipal une autre plaque en marbre blanc de un mètre carré retenu avec quatre vis à rosace en cuivre destiné à recevoir les noms, prénoms, dates et lieux de décès des mêmes soldats.

21 octobre 1921, courrier de l’architecte : « J’ai l’honneur de vous adresser deux projets d’aménagement du monument aux morts à l’endroit du cimetière que vous m’avez indiqué. Le premier sans emmarchement avec une simple ouverture dans le mur clos par une grille coûterait 1 000 F. Le second avec double emmarchement en ciment et porte en fer environ 2 250 F. »

4 novembre 1921, courrier de Mme BIDEAUX :  » Veuillez je vous prie me dire par retour du courrier si vous avez fait préparer la maçonnerie pour le monument commémoratif, de notre côté, je ne sais pas si nous pourrons être tout à fait en mesure pour le 11 novembre mais vous pouvez compter pour plus de sûreté qu’il sera posé pour le 15 novembre « 

4 novembre 1921, courrier de l’architecte : « L’adjonction d’un nouvel escalier sur la place ne fera pas une grosse économie. Le mur est déversé, si on fait une porte il faut d’autres pilastres pour en maintenir les abords et par ailleurs on économise seulement une des branches de l’escalier double qui avait été prévu. Je crois qu’il n’y a pas à chercher de moyen terme, mais à adopter franchement un parti ou l’autre; cela aura plus de cachet »

13 novembre 1921, séance de conseil municipal. Le Conseil, après en avoir délibéré, décide que l’érection du monument aura lieu dans la partie est du cimetière bordant la place de la mairie. Une grille dormante remplaçant une partie des murs du cimetière permettra d’apercevoir le monument et une autre grille ouvrante permettra d’y accéder. Il invite le Maire à faire dresser par Mr GUITTET, architecte, le plan et devis des travaux à effectuer à cet effet. Mr le Maire déclare alors protester contre le choix du nouvel emplacement auquel il dit préférer celui fixé primitivement.

13 novembre 1921, la délibération du conseil municipal reprend les termes de la réunion de conseil sans inscrire dans le texte la position du Maire. Fait et délibéré en mairie et ont signé les membres présents à l’exception de Mr MAUPERTUIS, Maire, qui a protesté contre le choix du nouvel emplacement auquel il a dit préférer celui primitivement fixé.

18 novembre 1921, l’architecte adresse le devis et le plan d’aménagement du monument commémoratif dans le cimetière, tel que nous le voyons de nos jours.

4 décembre 1921, séance de conseil municipal. Mr le Maire communique les plan et devis dressés par Mr GUITTET, architecte, pour l’érection dans la partie est du cimetière faisant face à la place de la mairie du monument aux enfants de la commune morts pour la France au cours de la dernière guerre. Le Conseil, après avoir pris connaissance de ces documents déclare les approuver. A ce moment, Mr le Maire déclare protester contre le supplément de dépense que nécessite l’érection du monument sur le nouvel emplacement au lieu de celui primitivement choisi.

16 janvier 1922, courrier de la préfecture ; le Préfet d’Eure et Loir a l’honneur de faire connaître à Monsieur le Maire de Saint Aubin des Bois que la caisse des Dépôts et Consignations est disposée à consentir à sa commune le prêt de 2 500 F sollicité par délibération du Conseil Municipal. Il y aurait lieu toutefois d’examiner si, en raison du faible montant de l’emprunt, l’amortissement ne pourrait être effectué en 10 années au lieu de 15 années.

19 février 1922, séance de Conseil Municipal : Monsieur le Maire expose que les travaux d’installation du monument s’élèvent à 2 500 F, qu’il y a lieu de faire face à la dépense engagée au moyen d’un emprunt. Le Conseil, approuve les plans et devis tels qu’ils sont présentés, vote un emprunt de 2 500 F remboursable en 10 ans, à partir de 1922, à contracter à la Caisse des Dépôts et Consignations.

24 février 1922, courrier de la préfecture autorisant le prêt de 2 500 F et les conditions de remboursement.

12 mars 1922, séance de conseil municipal, sur la réalisation de l’emprunt et autorisation de signature aux conditions prévues.

25 mars 1922, courrier de la Caisse des Dépôts et Consignations : J’ai l’honneur de vous informer qu’il ne sera pas possible de vous faire connaître la suite que comporte l’affaire qu’après examen d’un dossier constitué conformément aux indications de la notice ci-incluse.

28 mars 1922, courrier du Maire au Préfet : J’ai l’honneur de vous prier de vouloir bien m’envoyer les imprimés nécessaires pour établir les pièces réclamées dans la notice jointe pour réalisation de l’emprunt de 2 500 F pour installation du monument commémoratif.

25 avril 1922, nouveau courrier de la Caisse des Dépôts et consignations : Comme suite à votre envoi du 15 avril courant relatif à l’emprunt de 2 500 F projeté par votre commune auprès de la Caisse des Dépôts et Consignations, je vous prie de me transmettre la copie d’une délibération du conseil municipal conforme au modèle figurant à la page 4 de la notice que je vous ai envoyée. Je dois vous signaler en outre qu’un emprunt de 60 600 F pour électricité porté sur le budget de 1922 ne figure pas sur l’état des emprunts que vous m’avez transmis.

14 mai 1922, séance du conseil municipal : délibération sur le mode d’exécution des travaux à effectuer pour aménager l’emplacement du monument aux morts. Le Conseil, considérant que ces travaux, dont le montant s’élève à 2 500 F sont trop peu importants pour faire l’objet d’une adjudication, invite Mr le Maire à demander à Mr le Préfet l’autorisation de faire exécuter ces travaux par voie d’économie et de passer un marché avec un maçon du pays soit avec un entrepreneur.

16 mai 1922, retour de la préfecture avec vu et approuvé sous réserve de la passation d’un traité de gré à gré.

29 mai 1922, séance du conseil municipal : Le Conseil, désirant rendre un suprême hommage aux enfants de la commune qui ont donné leur vie pour la défense du pays décide qu’une concession perpétuelle de terrain de deux mètres carrés sera accordée gratuitement dans le cimetière pour l’inhumation de tout militaire tué au cours des hostilités dont le corps pourra être ramené, ou décédé des suites de la guerre soit dans un hôpital soit dans la famille.

2 juillet 1922, conditions du marché de gré à gré passé avec Mr FOUCHER, entrepreneur de maçonnerie à Saint Arnoult des Bois… Il a été convenu que ces travaux seront exécutés avec toute la perfection désirable et terminés le plus tôt possible, mais au plus tard le 1er septembre 1922.

10 juillet 1922, le conseil, après avoir pris connaissance des documents présentés déclare en approuver les clauses et conditions.

15 novembre 1923, Monsieur le Maire propose l’achat d’arbustes qui, plantés en haie derrière le monument aux morts, masqueraient les tombes du cimetière. Le Conseil se range à son avis.

3 décembre 1923, certificat de réception définitive du monument commémoratif. Etaient présents le Maire, MAUPERTUIS, assisté de messieurs BOUSTEAU et LEROY, GUITTET, architecte directeur des travaux, FOUCHER, entrepreneur général, Veuve BIDEAUX, marbrier.

6 décembre 1923, état des dépenses : montant du devis et forfait : 4 676,00 F, supplément hors monument 132,29 F soit un total de 4 808,29 F. FOUCHER entrepreneur 2 999,33 F, Veuve BIDEAUX marbrier 2 176,00 F, montant des travaux 5 175,33 F, GUITTET architecte 333,75 F, montant total des dépenses 5 509,08 F. Suivent les différents décomptes.

Voici relatées dans le détail les diverses péripéties qui ont conduit à l’exécution de notre monument commémoratif et à son emplacement où nous le voyons aujourd’hui. De l’intérieur du cimetière, il est passé, avec beaucoup de mal et de discussions nombreuses , le Maire de l’époque étant en désaccord avec le reste du conseil municipal et le faisant savoir quand l’occasion se présentait, en bordure de rue avec ouverture sur l’extérieur, derrière une grille avec portillon ouvrant. Les cérémonies obligent toutefois à bloquer la rue.

Ce monument est le lieu de rassemblement de chaque 8 mai et 11 novembre.

Michel GUESNET


Événements et rassemblements commémoratifs de l’année :

Lors de ces commémorations annuelles, que ce soit le 8 mai, le 11 novembre et plus irrégulièrement le 19 mars, chaque citoyen est libre d’y assister. Un cortège se met en place devant la mairie, regroupant les sapeurs pompiers, les élus, les porteurs drapeaux , la population, et il se dirige vers le portail de l’église. Là, le maire assisté d’un élu énumère, ponctué par un « mort pour la France« , le nom des soldats décédés pendant les différentes guerres (14-18, 39-45), des jeunes vont déposer des bouquets sur les tombes de ces soldats, puis le cortège revient vers le monument aux morts.

En honneur aux combattants dont les noms sont inscrits sur le monument aux morts et à tous les autres, le Maire prend la parole lors d’un discours, après être allé déposer une gerbe au pied du monument. Puis ce sera les sonneries d’usage et la minute de silence prolongée par la Marseillaise.

  • Souvenir : c’était le 19 mars 2019 : Célébration de l’anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie avec la FNACA de Courville (rendez vous cantonal). Cette fois c’était chez nous.
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Deux habitants de notre commune sur cette photo : Gaston DURAND (4èjme en partant de la gauche) et Jean-Claude DELERUE (2ème en partant de la droite).