- Le point noir sur la carte ci-dessus est Saint-Aubin des Bois.
Provenant du dossier de révision du Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) de Chartres Métropole qui a fait objet d’une enquête publique du 17 octobre au 20 novembre 2019, quelques statistiques non exhaustives sur la communauté d’agglomération dont fait partie la commune de Saint Aubin des Bois depuis le 1er janvier 2012.
Le territoire actuel du SCoT
Chartres Métropole regroupe 66 communes dont 9 communes composent le pôle urbain (Barjouville, Champhol, Chartres, Lèves, Le Coudray, Lucé, Luisant, Mainvilliers et Morancez).
Ces 66 communes viennent en tout ou partie des communautés de communes de l’Orée de Chartres, du Val de l’Eure, de l’ancienne Chartres Métropole créée en 2000 avec les 7 communes historiques (Chartres, Lucé, Mainvilliers, Luisant, Lèves, Le Coudray et Champhol), du Bois Gueslin, du Bonnevalais, des Portes Euréliennes d’Ile de France, de Cœur de Beauce au sud est, de la CC de Courville.
Chartres Métropole couvre une superficie de près de 86 376 hectares se déclinant ainsi :
85,6% d’espaces agricoles (73 959 ha)
8,3% d’espaces artificialisés (7 203 ha)
5,8% de forêts et milieux semi-naturels (5 036 ha)
0,2% de surfaces en eau et zones humides (178 ha)
Saint Aubin des Bois regroupe 1 338 ha de territoires agricoles, 74 ha d’espaces artificialisés, 410 ha de forêts et milieux semi-naturels, 0 ha de surfaces en eau et zones humides pour une superficie totale d’environ 1 822 ha.
Chartres Métropole accueille 136 375 habitants (INSEE 2016), soit 31% de la population d’Eure et Loir, se répartissant entre 2/3 résidant au sein du pôle urbain et 1/3 dans les autres communes du territoire. La croissance démographique avoisine les 0,3%.
41 300 actifs vivent et travaillent au sein de l’agglomération (70% des actifs) alors que 17 400 actifs vont travailler chaque jour hors du territoire, parmi lesquels 22% dans les Yvelines et 14 % à Paris.
65 200 logements dont 59 270 résidences principales (91 %), 1 310 résidences secondaires (2 %) et 4 640 logements vacants (7 %).
57 861 emplois en 2016 localisés au sein de Chartres Métropole dont 28 820 dans la commune de Chartres, soit près de la moitié. C’est le troisième pôle d’emploi de la région Centre Val de Loire derrière les métropoles de Tours et Orléans. On dénombre une trentaine de parcs d’activités concentrés en majorité le long de la rocade et à proximité de l’autoroute A11. L’industrie du parfum et de la cosmétique est un important pourvoyeur d’emplois avec la présence de la « Cosmetic Valley ».
65 800 actifs et 7 780 chômeurs soit un taux de chômage de 11,8 %
Près de 620 exploitations agricoles, et une surface agricole totale de 68 520 hectares. 740 emplois agricoles (soit 1 % de l’emploi total). Le territoire comporte 9 gares.
Consommation des espaces naturels et agricoles : les surfaces consommées au cours de la période 2008-2018 sont estimées à 356 ha soit 35,6 hectares par an, répartis comme suit :
-188 hectares pour l’habitat
-141 hectares pour le développement économique
-27 hectares pour les équipements hors infrastructures supra-SCoT
Plus de la moitié de cette consommation foncière est localisée au sein du pôle urbain et plus particulièrement à proximité de la rocade. Toutefois les surfaces consommées pour l’habitat sont surtout situées en dehors du pôle urbain (71%) alors que les surfaces consommées par les activités économiques sont localisées majoritairement (62%) au sein du pôle urbain ».
Prévisions :
« Le projet de Scot prévoit l’accueil de 21 600 habitants supplémentaires afin d’atteindre 160 000 habitants à l’horizon 2040 soit une croissance démographique de 0,7% par an. Dans cette perspective il envisage la réalisation de 15 256 logements supplémentaires dont 66% au sein du pôle urbain et 34 % dans les 57 autres communes, engendrant une arrivée de près de 1 000 personnes par an pour une croissance globale d’environ 7% et nntraînant une augmentation de consommation en eau potable.
La densité de 20 logements à l’hectare est prévue en zone rurale.
En outre le Scot vise à renforcer le dynamisme économique local et l’attractivité du territoire, en valorisant les ressources locales et en développant l’offre de transports, d’équipements et de services ; Il entend favoriser la création d’environ 14 000 emplois d’ici 2040, soit en moyenne 639 emplois par an. Il prévoit notamment l’extension des parcs d’activités du Jardin d’entreprises à Chartres-Gellainville, du Pôle ouest à Amilly-Mainvilliers et du Bois Gueslin à Mignières ainsi que la création d’un nouveau parc d’activités et de loisirs de 200 hectares au nord du Pôle urbain. Le Scot identifie plusieurs projets d’infrastructures et d’équipements dont en particulier le pôle gare de Chartres, la future autoroute A154 avec le contournement est de l’agglomération, le bus à haut niveau de service BHNS au sein du pôle urbain et le nouveau parc des expositions (Chartrexpo) ».
L’ensemble du périmètre du SCoT est concerné par l’enjeu de préservation des vues sur la cathédrale de Chartres.
Prévision maximale de consommation d’espaces en extension de 636 hectares à l’horizon 2040 répartis comme suit :
-231 hectares à destination de l’habitat
-385 hectares à des fins de développement d’activités économiques
-20 hectares pour les projets d’équipement
Concernant l’habitat la consommation d’espaces est fixée dans le SCOT à 11,6 ha/an en moyenne (40 logements/ha dans le pôle urbain et 20 logements/ha hors pôle urbain.
Concernant les activités économiques, le SCoT prévoit une consommation d’espace à hauteur de 19,3 ha/an en moyenne (+37%). Création d’un parc d’activités de 200 ha à Lèves connecté à la future desserte autoroutière au nord de l’agglomération dont 150 ha dédiés à un parc de loisirs de « rayonnement national » (parc médiéval).
Il est prévu une extension de 70 ha du parc du Jardin d’entreprises à Chartres-Gellainville, une extension de 70 ha du pôle ouest à Amilly-Mainvilliers, une extension de 20 ha du parc d’activités du Bois Gueslin à Mignières, un agrandissement de la zone commerciale de la Torche à Barjouville sur 15 ha.
Des études plus précises sont recommandées par l’autorité environnementale en ce qui concerne les masses d’eau souterraines, la qualité de l’air, les nuisances sonores, les consommations d’énergie et le potentiel de développement des énergies renouvelables.
Lors de l’élaboration de leurs documents d’urbanisme locaux, les collectivités locales devront prendre en compte les capacités de développement rendues disponibles par leur réseau d’assainissement et par la disponibilité résiduelle de la ressource en eau potable pour établir leur projet de développement.
Sont pris en compte aussi les ressources en eau, le patrimoine architectural et paysager, la santé (nitrates, pesticides, la pollution de l’air, les nuisances sonores, la biodiversité et les continuités écologiques, les risques naturels.
(D’après l’avis délibéré de la Mission Régionale d’Autorité Environnementale, Centre Val de Loire)
Chaque commune de Chartres Métropole était invitée à donner son avis sur le projet de SCoT ; parmi ceux qu’il nous a été donné de consulter, en voici un qui ne manque pas de logique à une époque où l’on parle beaucoup des distances tampon entre champ et zone bâtie : « Le Conseil Municipal souhaite qu’il soit ajouté que les nouvelles zones économiques, commerciales, artisanales ou urbaines qui s’implanteront devront impérativement s’implanter en se protégeant de l’agriculture et en respectant les distances de sécurité nécessaires et non l’inverse. Puisque ce sont ces zones qui viennent consommer des terres agricoles, ce ne sera pas aux agriculteurs riverains de s’éloigner ».